Etre Erasmus, c’est quoi ?

Hello les frenchies !
Aujourd’hui je reviens pour un article plus personnel, un article sur mes impressions globales quant à mon séjour Erasmus en Espagne.
Pour ceux/celles qui débarquent, je suis arrivée à Barcelone fin janvier. J’y reste jusqu’à fin juin. Nous sommes déjà en mai, soit un mois avant mon départ…et je peux déjà vous dire que ce séjour a profondément marqué ma vie. Ma vie personnelle, ma vie d’étudiante et bien sûr mon expérience personnelle.
Tout d’abord je vis en colocation avec trois autres personnes : deux garçons (plutôt hommes vu qu’ils ont 24 et 25 ans) et une fille. N’ayant vécu qu’une fois en colocation, et avec ma sœur, je peux vous dire que le changement était énorme. J’ai d’ailleurs mis du temps à m’adapter. Vivre avec des personnes que l’on ne connaît pas peut s’avérer compliqué mais quand il y a la barrière de la langue, alors là…Le premier mois, on peut dire que nous n’étions « que » colocataires. On se croisait à l’appart, sortions ensemble de temps en temps, mais c’était tout.
J’ai mis du temps avant de me sentir liée à eux. Au final, après plusieurs « disputes » concernant le ménage, je leur ai fait comprendre que s’ils ne nettoyaient pas j’allais être chiante. Mais j’ai aussi appris à prendre sur moi, à ne plus nettoyer sans cesse derrière eux, et à parfois attendre qu’ils nettoient sans que j’ai à leur dire.
Malgré ces chamailleries concernant la bonne vie en communauté, je ne peux cependant pas dire que j’ai des colocs chiants. Ok, ils mettent la musique forte. Ok, ils font des skype en plein milieu du salon hyper fort alors que tu regardes ta série. Mais on s’entend bien. On se « bagarre » amicalement jusqu’à en avoir des fou-rires. J’ai des massages gratuits et des câlins quand ça va pas. On regarde des films ensemble. Bref, à l’appart, c’est pas toujours le paradis, mais au moins y’a toujours de l’ambiance. Et ça, pour moi, c’est une vraie expérience Erasmus.
Rachel, me, Athénaïs, Nadine and Karen
Ici, à Barcelone, je me suis également fait tout pleins d’amis. Des gens du monde entier, qui vont terriblement me manquer et briser mon cœur en mille morceaux quand ils vont tous repartir. Des gens avec qui j’ai voyagé, passé des nuits mouvementées, fait des virées shopping de folie, eu des fou-rires à s’en briser les côtes. Parmi ces gens, je distingue deux groupes : mes ami(e)s espagnol(e)s, soit les personnes rencontrées en cours (Sara, Begoña, Pati, Aria, Julia…) ; et mes amies Erasmus, soit mon petit groupe à moi, celles avec qui je suis tout le temps : Karen la chino-britannique, Athénaïs la française, Rachel l’américaine et Nadine l’allemande. Ensemble, nous parlons toujours anglais, et avec les autres je parle toujours espagnol. Autant vous dire que j’ai vraiment amélioré ces deux langues ! (Je n’oublie pas bien sûr ma chère parisienne Marianne !)
Grâce à ces personnes, je pense m’être ouverte culturellement. J’ai beaucoup appris sur les autres cultures, les autres coutumes, et j’ai beaucoup parlé de thèmes politico-sociaux qui peuvent être délicats en France, pour connaître leur avis, voir comment l’opinion change d’un pays à l’autre, d’une éducation à l’autre. Mais je me suis aussi rendue que, si certains préjugés culturels peuvent s’avérer vrais (assez étonnament d’ailleurs, comme le fait que les italiens mangent beaucoup de pâtes et ne sont pas très pudiques, ou encore que les chinois prennent toujours des milliers de photos, ou que les Américains adooooorent l’Europe même s’ils ne sont pas toujours très bons en géographie) il ne faut pas stimagtiser. Ok, une personne peut incarner plusieurs stéréotypes. Mais cela ne veut pas dire que TOUS ses compatriotes font de même. Qu’ils font toujours tout selon les préjugés.

 

Moi aussi d’ailleurs, suis victime de préjugés. Je suis française alors je viens de Paris. Je mange toujours plein de pain, de fromage et de croissants. Je suis râleuse (bon, ça c’est vrai) et maniaque (encore vrai). Mais c’est normal. Si nous, français, avons nos préjugés, pourquoi les autres peuples n’en auraient-ils pas ? Je m’en suis d’ailleurs plus amusée que offensée. Et j’ai plutôt profité de ma présence pour ouvrir les yeux sur les préjugés, contredire les plus loufoques (apparemment, les français ne se lavent jamais…ou très peu !) et rétablir la vérité.
Enfin, même si Erasmus est découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, de nouvelles personnes….C’est aussi malheureusement se couper de sa famille et de ses amis. J’ai personnellement souvent ressenti la solitude. Le manque. J’ai également mis fin à une pourtant très longue relation amoureuse. La distance me faisait plus de peine que de bien. D’autres facteurs sont aussi à prendre en compte, bien sûr, mais autant vous dire que ce moment n’a vraiment pas été facile, que j’ai eu des regrets, et que ce n’est toujours pas tout rose maintenant. Pendant mon temps de libre, quand personne ne pouvait me voir, je me suis souvent sentie démunie, perdue, coupée de tous ceux que j’aimais. Alors oui, les personnes que j’ai rencontré ici sont devenus comme ma seconde famille. Ceux qui me réconfortaient quand ça n’allait pas, ceux avec qui je me serrais les coudes quand le sentiment de manque devenait trop fort pour tous.
J’ai également la chance d’avoir de la famille ici. Et les voir tous les week-end, passer du temps avec mes cousins, mes seuls cousins, que je ne vois normalement qu’une fois par an, m’a également beaucoup aidé dans ces moments d’isolement. Ma grand-mère du Sud de la France m’a également rendu visite et nous avons passé une folle journée de visite à Barcelone plus qu’agréable et géniale.
Ainsi, pour conclure sur mon expérience Erasmus (ça va, vous dormez pas encore ?) je dirais que c’est une expérience qui m’a grandit. Qui m’a grandit personnellement, à travers de toutes ces rencontres mais également épreuves, culturellement, linguistiquement et socialement. Que c’est une expérience qui restera à jamais gravée dans ma mémoire et qui a sans aucun doute contribué à construire la jeune femme que je suis en train de devenir.
Sur ce, je vous laisse et vous fais de gros bisous jusqu’à un prochain article.
Chroniquement vôtre,
E.

4 réponses à “Etre Erasmus, c’est quoi ?”

  1. lily dit :

    en tous cas tu as eu la chance de vivre une superbe experience !

  2. Oui, c'est ce que je me dis chaque jour qui passe 😉

  3. Noir et Doré dit :

    Ahah j'adore les préjugés qu'ont les étrangers ! Il y avait aussi quand j'étais aux usa !

  4. Oui, ils nous suivent partout ! ^^

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

trois + 12 =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.